Blason

Sur notre blason, se trouvent deux écus.

L’écu de gauche est attaché à famille de Gouy d’Arsy (que l’on trouve aussi écrit d’Arsi ou d’Arcy).

La famille de Gouy est une ancienne noblesse dont on retrouve le nom dès 1350 en la personne d’Arnaud, Sire de Gouy, Pittingen et Estoc qui est mentionné parmi les Princes, Barons et Nobles vassaux Brabançons sous Jean III, Duc de Lothier et de Brabant (1312-1355). A cette époque, le Duché de Brabant se trouve à cheval sur les Pays Bas et la Belgique actuels.

Arsy est une commune française, située dans le département de l’Oise et la région de Picardie.

Quel lien entre cette famille et Livilliers?

En fait, le village de Livilliers est lié à l’histoire des propriétaires de Marines.

En effet, le château de Marines date de François Ier (1494 -1547 ). Au cours de la guerre de celui-ci contre les armées suisses en 1515, un jeune seigneur, Adrien Thiercelin de Brosse, se distingue. Pour le récompenser, François Ier lui offre en 1521 la Haute Justice et le tabellionage de Marines.

Après avoir été conseiller de François Ier, de Brosse devient chancelier d’Henri IV (1553–1610).
La région du Vexin est alors la frontière entre la Normandie anglaise et le Royaume de France, ce qui explique les heures sombres que traversa la région ces années-là, en particulier lors de la guerre de religion qui opposa les ligueurs du Duc de Guise et les huguenots d’Henri IV.
En 1593 Henri IV abjure, ce qui vaut à ses anciens fidèles leur disgrâce. Ce fut entre autre le cas de la famille de Brosse qui fut entièrement ruinée.

Les de Brosse vendirent le domaine de Marines en 1603 à Nicolas Brûlart de Sillery (1544-1624 ) alors Vicomte de Puiseux et conseiller du Roi. Il devient Chancelier de Henri IV dès 1606.
La famille de Sillery conservera le domaine de Marines jusqu’en 1659. Le 24 janvier 1659, en l’hôtel de Liancourt, rue de Seine à Paris, Louis Brûlart de Sillery, Vicomte de Puiseux, Baron de Precigny, Seigneur de Marines et autres lieux, et Marie-Catherine de La Rochefoucault, son épouse, cèdent la seigneurie de Marines pour la somme de 660 000 livres tournois au Marquis de Créquy (1625 -1687), Lieutenant général des armées du Roi Louis XIV (1638-1715) depuis 1665 et qui deviendra ensuite Maréchal de Créquy et pair de France.

Le Maréchal de Créquy
Le Maréchal de Créquy

Le Maréchal de Créquy est compromis dans le procès Fouquet. Destitué de ses charges par le roi, il sera exilé dans ses terres de Marines et y mourra en février 1687. Son fils, François-Joseph, seul héritier est tué à la bataille de Lizzara dans le piémont le 15 août 1702.

Madame de Créquy conserva la propriété jusqu’en 1714.

Thomas Rivié, un simple maréchal-ferrant habitant un village de bourgogne, est anobli pour avoir guéri le cheval de Louvois, ministre de Louis XIV, alors que les vétérinaires n’avaient pu le faire et obtient de Louvois des chevaux avec lesquels il fait fortune en les vendant à l’armée.

Rivié achète aux héritiers de Créquy : la baronnie de Chars, les seigneuries de Marines, du Bellay, Bercagny, Gérocourt, Livilliers, Frémecourt, Génicourt, Bréançon, le Rosnel, le Haulme, Liancourt, Riquebourg, la Neuville, Royaumont, la Rivière et Neuilly.
Il fait un terrier dans chacune des seigneuries (en droit féodal, un terrier ou livre terrier est un registre où sont consignés l’étendue et les revenus des terres, les limites et les droits d’un ou de plusieurs fiefs appartenant à un seigneur. On parle ensuite de terrier communaux qui sont les documents ayant précédé les cadastres).

Au Moyen Age, le cadastre avait pour objet l’établissement de la taille (impôt direct de l’Ancien Régime français) dans les provinces. Ces registres descriptifs et estimatifs de la propriété étaient appelés soit polyptyque, pouillé, livre terrier, censier, cartulaire ecclésiastique…; ils étaient accompagnés parfois de plans élémentaires, de qualité très variable, donnant des renseignements sur l’état parcellaire.

Le terrier de Livilliers est toujours intact aux archives départementales dans son état initial.

Thomas Rivié meurt en 1732 en léguant par testament tous ses biens à son neveu Etienne de Rivié de Riquebourg, chevalier conseiller secrétaire, grand maître des eaux et forêts de France. Celui-ci laisse une fille Anne Yvonette Marguerite-Esther de Rivié (1723 – 1798).

En premières noces elle épouse César de Saint-Georges, marquis de Couhé-Vérac, lieutenant général des armées du Roi et de la province de Poitou dont elle n’eut pas de postérité.

Louis de Gouy d’Arsy (ou Arcy) est un officier français, gouverneur de Clermont, lieutenant général au gouvernement de l’Ile de France, né le 18 février 1717, mort le 10 avril 1790.

Il épouse Anne Yvonette Marguerite-Esther de Rivié et par ce mariage, il devient baron de Chars, seigneur de Marines, Santeuil et de nombreux autres lieux alentours.

De ce mariage nait le 15 juillet 1753 Louis-Marthe de Gouy d’Arsy.

Officier français membre actif du Club de l’hôtel Massiac, il est élu député de la noblesse de Saint-Domingue aux États généraux. Il s’intéressait plus à ses grandes propriétés des Antilles qu’aux terres de Chars. Il est mort guillotiné le 23 juillet 1794 après jugement d’un tribunal révolutionnaire suite à la Conspiration des prisons (procédé mis en place sous la terreur qui consiste en un plan concerté d’élimination physique des prisonniers, inauguré après le procès des “Dantonistes”).

Ainsi la baronnie de Chars fut supprimée et Chars devint une commune du canton de Marines.